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Mellerio, l’orfèvre créateur du Ballon d’Or

De la pelouse des stades aux salons de la rue de la Paix

Le 2 décembre prochain, sera remis au meilleur joueur et à la meilleure joueuse de football de l’année le “Ballon d’Or”. Derrière ce mythique trophée qui fait vibrer la planète football entière, c’est Mellerio, l’unique joaillier parisien indépendant et familial, qui est à l’oeuvre en secret.

La ciselure fait apparaître les coutures du ballon.

Si Mellerio est aujourd’hui réputé pour ses créations joaillières, c’est par l’orfèvrerie que son histoire a commencé. A l’origine, les Mellerio étaient des orfèvres italiens, qui ont choisi dès 1515 de partir en France pour développer leur commerce d’objets précieux. Ils deviendront plus tard également joailliers puis horlogers.

Aujourd’hui, la Maison a conservé ce savoir-faire, et continue de réaliser des pièces de Haute Orfèvrerie, des épées d’Académiciens (François Cheng) et des trophées sportifs comme ceux décernés lors du tournoi de Roland Garros, ou du concours hippique Longines Masters.

Le graveur inscrit le nom du lauréat.

C’est en 1956 que France Football a décidé de récompenser chaque année le meilleur joueur de football, et a demandé à Mellerio d’imaginer un trophée à la hauteur de cette distinction. Il sera remis cette année-là à Stanley Matthews, brillant joueur anglais. En 2018, pour la première fois, le journal demande à Mellerio de réaliser un second “Ballon d’Or” pour récompenser également la meilleure joueuse : Ada Hegerberg.

Son processus de fabrication n’a pas changé depuis plus de 60 ans : il débute 6 mois avant sa livraison et nécessite près d’une centaine d’heures de travail : après avoir soudé deux demi-sphères de laiton, l’orfèvre y crée une ouverture qui permettra d’enchâsser le ballon sur le bloc de pyrite. Il passe ensuite dans les mains du ciseleur qui repousse le métal selon un tracé réalisé au préalable, et ainsi faire apparaître les coutures du ballon. 15 heures de travail minutieux sont requises pour reproduire à l’identique les trente-deux panneaux d’un ballon de football. Se succèdent ensuite le polisseur, le graveur, qui va y inscrire le nom du lauréat, puis le doreur, qui recouvre le ballon d’une fine couche d’or. Enfin il revient entre les mains de l’orfèvre qui réalise le montage final du ballon sur son socle de pyrite.

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