Après la rose figurative dévoilée en début d’année, la nouvelle collection de haute joaillerie Dior Rose célèbre la complète rénovation de l’hôtel particulier du 30, avenue Montaigne. L’écrin historique de la Maison qui va renaître agrémenté d’un jardin sur son toit et d’une galerie d’exposition a en effet inspiré à Victoire de Castellane, directrice artistique de la joaillerie Dior depuis plus de vingt ans, l’idée d’une « planète Dior ». Sur cette galaxie inexplorée fleurissent cent-seize bijoux parmi lesquels conversent la rose romantique, la rose vitrail, la rose futuriste et la rose couture abstraite.
Dans sa version romantique, la rose convoque les saphirs de Myanmar au bleu soutenu sur une parure réunissant collier, boucles d’oreilles, bracelet et double bague. Serti en biais, un diamant taille émeraude illumine la main, quand des fleurs à pistil de saphirs roses, posées sur des sépales de diamants, s’entrouvrent à peine.
Tel un vitrail, la reine des fleurs s’habille d’harmonies de couleurs travaillées en dégradés, autour d’une émeraude de Colombie au vert velouté ou d’un rubis du Mozambique couronnant un collier à feuilles de rubellites. L’épure des diamants taille baguette et les reliefs des diamants taille rose amplifient les transparences, tout comme les pétales courbes ou aigus.
Riche en surprises, cette nouvelle planète abrite aussi une rose futuriste. Elle appelle la vivacité de l’émeraude de Zambie dont les teintes vertes traversées de jaune bourgeonnent en collier, bague et bracelet. Soulignées par des griffes laquées et une monture en or rose, les opales prodiguent leurs feux sur une rose comme pixellisée. A peine décentrées, les perles dorées des mers du Sud forment les pistils d’une fleur stylisée. Graphiques, les pétales se développent autour d’un cœur en spinelle rose ou grenat tsavorite, des pierres choisies pour leurs couleurs complémentaires.
L’abstraction entrée dans le langage de la Maison pour ses vingt ans se poursuit, sous forme d’une évocation plus symbolique. Magnifiés par des tailles ovales ou coussins, les saphirs du Sri-Lanka dévoilent des bleus à peine nuancés de violet, en pendentifs ou ras du cou à médaillon. Jouant avec différentes hauteurs de sertissages, les rubis et les diamants jaunes taillés en poire chatoient en colliers et pendants d’oreilles. Au dos de certains, un maillage d’or ponctué de diamant peut dévoiler un mécanisme secret, comme un trésor caché.
Placé au cœur de l’histoire de Dior, le thème de la couture s’invite dans cette galaxie précieuse. Faussement classiques, les parures puisent dans le savoir-faire joaillier traditionnel pour mieux devancer les envies contemporaines. A l’image de ce collier dont un diamant taille cerf-volant révèle l’asymétrie. Ou de ces bagues et boucles d’oreilles, elles aussi ponctuées de diamants « kite ». Avec leurs volumes irréguliers qui se télescopent en géométrie abstraite, les émeraudes, rubis, saphirs roses et diamants forment des petits buissons sauvages, disséminés ici et là, pour parfaire cette nouvelle galaxie d’un semis de Gem Dior.
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